Les cigarettes électroniques jetables Puff : un phénomène préoccupant chez les jeunes
La proposition de loi visant l’interdiction des cigarettes électroniques jetables aromatisées, appelées Puff, sera discutée prochainement à l’Assemblée nationale, conformément à la déclaration d’Élisabeth Borne, Première ministre. En attendant, l’Alliance contre le tabac et l’institut BVA ont mené une enquête alarmante auprès des jeunes de 13 à 16 ans quant à l’utilisation de ces produits. Les résultats mettent en évidence un phénomène préoccupant.
En effet, les Puff, ces cigarettes électroniques jetables, sont très prisées par les jeunes. Selon l’enquête, elles figurent parmi les produits du tabac et de la nicotine les plus utilisés par les adolescents et préadolescents. Environ 15% d’entre eux ont déjà essayé ces cigarettes électroniques jetables, soit une proportion similaire à celle des jeunes ayant déjà fumé une cigarette classique ou une cigarette électronique rechargeable.
Cependant, ces cigarettes électroniques jetables posent un réel problème en termes d’addiction à la nicotine chez les jeunes. En effet, la moitié des adolescents de 13 à 16 ans utilisant ces Puff ont commencé leur initiation à la nicotine grâce à ce produit. Malgré leur interdiction de vente aux mineurs, ces cigarettes électroniques jetables sont toujours facilement accessibles pour les jeunes, que ce soit dans les bureaux de tabac, sur internet ou les réseaux sociaux.
L’Iqos, une alternative au tabac chauffé qui suscite la prudence
Outre les cigarettes électroniques jetables, un autre produit du tabac suscite l’attention : l’Iqos, inventé par Philipp Morris. Il s’agit d’un appareil électronique qui chauffe le tabac sans le brûler, ce qui permet d’éviter la production de fumée. Selon le fabricant, l’Iqos réduit de 95% la présence de composants nocifs comparé à la fumée d’une cigarette classique.
Cependant, il est important de rester méfiant face aux déclarations de l’industrie du tabac. En effet, il convient de préciser que cette réduction de 95% ne signifie pas que l’Iqos soit 95% moins dangereux que les cigarettes classiques. Selon les experts, il est estimé que l’Iqos est au mieux 25% moins dangereux qu’une cigarette classique, ce qui implique tout de même des risques accrus de cancer et d’autres maladies.
L’importance de se méfier des stratégies de l’industrie du tabac
Dans un contexte où le taux de cancer du poumon chez les femmes a doublé en 20 ans, il est primordial de rester vigilant face aux tentatives de l’industrie du tabac de promouvoir de nouveaux produits en prétendant veiller sur notre santé. Il est donc crucial que les parlementaires ne cèdent pas aux lobbys de l’industrie du tabac qui mettent en danger la vie des Français.